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Lalie en symétrie avec sa vie... Nombre de ses aînées sont restées méconnues, non reconnues, invisibilisées. Elles ont oeuvré, travaillé plus fort pour obtenir simplement le droit d'être à leur juste place. Elles ont ouvert la voie à la seule force de leur volonté, de leur désir, de leur pugnacité. Lalie Arnoud fait partie, elle aussi, et avec ses camarades, de cette cordée. Elle ne le sait pas encore mais elle sera un modèle, une source d'inspiration pour d’autres filles, des adolescentes qu'elle croisera, qui se reconnaîtront dans son parcours, dans son ambition de vie et qui comprendront que leurs projets sont réalisables. Lalie, une vie faite de choix.
Etre une jeune femme ingénieure en informatique et mathématiques appliquées, en 2023 est-ce encore un sujet d’étonnement ?
Dans le milieu de l’entreprise on peut être associé à un quota nécessaire pour faire rayonner l’entreprise.
Néanmoins, l’augmentation de la présence de femmes compétentes dans leur métier d’ingénieure permet d’inverser les regards et de porter sur elles une juste reconnaissance.
En outre dans ma sphère privée, mes proches ressentent et expriment leur fierté vis-à-vis de ma réussite professionnelle dans un milieu historiquement masculin.
Avez-vous été encouragée ou soutenue par le corps professoral dans vos choix d’études ?
Après un baccalauréat scientifique (S) et admise en DUT informatique à l’IUT de Blagnac [https://www.linkedin.com/school/iut-de-blagnac/], j’y ai rencontré des enseignants.es lors de ces 2 années d’études qui m’ont énormément inspirée et conforté mon choix d’orientation et ma volonté de faire évoluer les mentalités, très disparates selon les lieux et les environnements.
Après l’obtention de mon diplôme, sortie Major de ma promotion, j’ai recherché une école d’ingénieur. En traversant la France, je me suis rendue à la Journée Portes Ouvertes de l’Ensimag, j’y ai découvert le campus et les opportunités offertes par cette école.
En termes d’intégration à la vie d’une école d’ingénieur ?
En termes d’intégration sociale à l’Ensimag, il n’y a pas eu de changement drastique, ayant toujours évolué dans un milieu à majorité masculine.
Ma première année de cursus ingénieur a été vécue majoritairement à distance, donc les échanges étaient toujours plaisants avec mes camarades de promotion. En dehors de l’aspect scolaire j’ai pris des engagements associatifs et relatifs à la vie de l’école.
J’ai choisi et tenu des engagements forts pour le collectif, en étant présidente d’une grosse association de l’école et membre du Conseil d’Administration de l’école. La charge de responsabilités et de travail a été lourde, mais formatrice.
Avoir vécu du sexisme ordinaire, ça a pu arriver. C’est effectivement des comportements auxquels il faut s’adapter en sachant répondre. Ne pas se taire ; exister au même titre que chacun·e.
Aujourd’hui, les années Ensimag touchent à leur fin ; j’ai vécu beaucoup de vies pendant ces années tel un inventaire à la Prévert :
une année de confinement ,
2 années associatives, 2 années au Conseil d’Administration de l’école,
2 années d’interlocutrice privilégiée auprès des étudiants.es et de l’administration sur les problématiques de respect-égalités et de luttes contre les violences sexuelles et sexistes,
un engagement en qualité de Bandana Blanc - savoir réagir en cas de dérives en tous genres lors d’évènements festifs, reconnaissable par un bandana blanc,
3 périodes de stage,
le tout sans jamais avoir négligé l’aspect scolaire !
Les projets, les souhaits, l’avenir : un épanouissement professionnel passerait très probablement par une thèse, à l’étranger peut-être, autour d’un sujet technologiquement pointu : la cybersécurité embarquée.
mise à jour le 10 mars 2023