Portrait de Hugo LANGE, Artiste de Haut niveau

Grenoble INP-Ensimag est parti à la rencontre d’Hugo Lange, un étudiant de troisième année mais également vice-président et responsable vidéo d'INProd, l'association audiovisuelle de Grenoble INP.

Quelle activité artistique pratiquez-vous ? Depuis quand ? À quel niveau ?
Je suis vidéaste d’un côté, et de l’autre j'écris et réalise des courts métrages. Très grossièrement mon activité artistique se résume à avoir une idée, une vision d’une image, d’un son, d’une scène ou d’une histoire, de le filmer (suivant un certain mouvement, une certaine lumière, un certain jeu d’acteur…) et ensuite de construire une histoire structurée au montage (en travaillant l’ordre des plans, le son, la colorimétrie…). J’ai commencé en faisant des vidéos de montagne et de sport il y a 5 ans. J’ai écris, produit et réalisé mon premier court métrage il y a 2 ans. Après la prépa j’ai redécouvert ce que cela voulait dire “avoir du temps libre” et je me suis lancé dans l’entreprenariat pour avoir accès à des projets encore plus poussés et passionnants. J’ai fait des mariages, suivi des marques pour leurs faire des pubs et j’ai été cadreur moto pour la télévision sur le tour de france des moins de 23 ans. J’ai de la chance car la vidéo est un art à “la mode” et est beaucoup recherché, en un an d’entreprenariat je suis quasiment indépendant financièrement.

Dans le même temps, j'ai intégré le nouveau mandat de l’INProd (l’association d’audiovisuelle de grenoble INP) en tant que vice-président et responsable vidéo. Bien que cela soit une charge de travail supplémentaire, je suis ravi de pouvoir guider de gros projets vidéo pour l’administration de l’INP, transmettre du savoir et avant tout partager une passion commune avec d’autres photographes/vidéaste.

Comment concilier école d'ingénieur et pratique artistique de haut niveau ? 
Ce n’est pas simple, pas simple du tout. Je pense beaucoup à mon activité artistique et j’ai parfois du mal à me concentrer en cours. Mais il faut savoir déconnecter et concentrer sur les cours. Le fait d’aller en cours me débloque parfois dans mon travail artistique car il me permet de prendre du recul sur un travail dans lequel je suis parfois trop “dedans”.

A quelle hauteur (volume horaire) pratiquez-vous ? 
Si je prends toutes les choses que je fais dans une journée et qui sont liées à la vidéo (que ce soit d’un tournage, du montage, de l’organisation à de la communication avec un client) je dois au moins faire 3h par jour.

Quels sont vos autres loisirs ? 
Je fais du piano à mes heures perdues ou lorsque je n’arrive plus à me concentrer. J’aime bien aussi tous les sports qui sont liés à la montagnes : le trail, le vélo ou le ski.

De quels aménagements horaires bénéficiez-vous ? 
Grâce à mon statut je bénéficie d’un aménagement de mon emploi du temps. J’ai le droit de faire valider l’équivalent de 2 crédits ECTS d’un cours de SHEME sans y aller, cela correspond à environ 2h à 3h de cours par semaine. Ce n’est pas énorme mais ça me permet de me libérer une après midi dans la semaine que j’utilise souvent pour des tournages ou des rendez vous.

Est-ce que vos potes de l'Ensimag sont au courant ?
Oui ils sont au courant et m'aident beaucoup pour les cours.

Est-ce que vous avez gagné des concours ? des prix ? 
Je n’ai jamais participé à des concours mais je souhaite envoyer mon prochain court-métrage au Nikon Film Festival (un concours de court-métrage) en février prochain.

Comment voyez-vous la poursuite de cette activité artistique une fois en poste, à la fin de votre 3A ?
Devenir réalisateur de film est un objectif de vie. C’est un métier très compliqué surtout au début et il est évident que je ne pourrai pas vivre de mes réalisations en fin de 3A. Alors soit je décide d'être ingénieur à mi-temps soit mon entreprise sera assez fructueuse pour pouvoir en vivre de façon stable. L’objectif est d’avoir un socle financier qui me permette de vivre et qui me laisse aussi le temps de réaliser et de me rapprocher de mon but.

Exemple de réalisations :